Album « Ministère des ondes »

 

 

 

…Retrouvez tous les textes écrits par Arthur de la Taille pour l’album « Ministère des ondes »…

 

Changer d’air

 

 

Quand est ce qu’on part, qu’on met les voiles ?
Faut qu’on essaie de larguer les amarres
Quand est ce qu’on part, qu’on prend le train ?
J’ voudrais qu’on s ‘en aille demain

Quand est ce qu’on part, qu’on oublie tout
Qu’on ne prend plus de rendez-vous ?
Quand est ce qu’on lâche là sur une plage
La pression qu’on subit partout ?

Quand est ce qu’on part, quand est ce qu’on part,
Quand est ce qu’on part, quand est ce qu’on part,

Juste bouger pour changer d’air et voir d’autres gueules d’atmosphères
Juste bouger prendre un peu l’air quitter nos petits univers
Juste bouger pour changer d’air et voir d’autres gueules d’atmosphères
Juste bouger prendre un peu l’air quitter nos petits univers
Nos petits univers, nos petits univers

Si tu commences à t’ennuyer, à te lasser de tout il faut y aller
Changeons de décor si tu me suis, c’est peut-être à New York city
Ou a New Delhi, ou à Tahiti ou même à Paris

Juste bouger pour changer d’air et voir d’autres gueules d’atmosphères
Juste bouger prendre un peu l’air quitter nos petits univers
Juste bouger pour changer d’air et voir d’autres gueules d’atmosphères
Juste bouger prendre un peu l’air quitter nos petits univers
Nos petits univers, nos petits univers

 

 

Les anges

 

 

Pourquoi les anges nous jettent des pierres ?
Que l’on se prend dans la figure.
Pourquoi les anges nous jettent des pierres ?
Et font partir ceux que l’on aime…
Les anges aux sourires de jokers, maquillés d’une marée noire
Ça les amusent ils sonnent les cloches et incendient la fourmilière.

Ils sont devenus fous
Ils sont devenus fous
Nous on espère et puis c’est tout

Pourquoi les anges nous jettent des pierres ?
Qui nous font ces trous dans la tête
Les anges aux sourires éphémères
Sont aveuglés par la colère
Ils ont pour eux l’éternité et la passe à nous insulter
Ils se prélassent dans les nuages, ne seraient-ils que des mirages ?

Ils sont devenus fous
Ils sont devenus fous
Nous on espère et puis c’est tout

 

 

Sans visa

 

Découper la terre, tracer, faire des frontières
Sans s’imaginer qu’un jour
Dessiner des traits abstraits sur l’univers
Pourrait être sans retour

Inventer des cartes, des compteurs des kilos
Sans s’imaginer qu’un jour
Ajouter des chiffres des valeurs des réseaux
Pourrait être sans retour

Et nous sommes tous sans visa sans visa sans visa, sans visages
Divisé, divisé, divisé, sans visée
Et nous sommes tous sans visa sans visa sans visa, sans visages
Divisé, divisé, divisé, c’est dommage

Construire nos maisons, nos villes nos villages
Sans s’imaginer qu’un jour
Modifier les fleurs les rivières les rivages
Pourrait être sans retour

Faire le plein, payer, baiser, boire et dormir
Sans s’imaginer qu’un jour
Sans philosopher ne plus réfléchir
Pourrait être sans retour

Et nous sommes tous sans visa sans visa sans visa, sans visages
Divisé, divisé, divisé, sans visée
Et nous sommes tous sans visa sans visa sans visa, sans visages
Divisé, divisé, divisé, c’est dommage

Fabriquer des armes des larmes de la misère
Sans s’imaginer qu’un jour
Oublier l’indien, le sage gardien des rêves
Pourrait être sans retour.

Eclairer nos routes nos centrales, nos gratte-ciels
Sans s’imaginer qu’un jour
Enterrer nos doutes nos linge-sales, nos poubelles
Pourrait être sans retour.

Et nous sommes tous sans visa sans visa sans visa, sans visages
Divisé, divisé, divisé, sans visée
Et nous sommes tous sans visa sans visa sans visa, sans visages
Divisé, divisé, divisé, c’est dommage

 

 

Next time

 

 

Presque une étincelle
Dans mon cortex j’aurai pu faire la part belle
Aux idées nouvelles, au cérébral …Next time

Complexes choses à dire
Dans mon codex, il est dit qu’il faut écrire
Ouvrir les frontières et les mystères…
Next time, idéal, next time…
Sur les rails, next time, idéal, next time…

Relax sans modèles
Dans ce contexte, j’aurai pu me faire la belle
M’envoler vers d’autres piédestales… Next time

Sexe, belle, double peine
Dans mon duplex j’aurai pu fermer la porte
Aux sensations fortes à l’animal…

Next time, idéal, next time…
Sur les rails, next time, idéal, next time…
Next, next, next time       x     4

 Prétexte, choses à faire,
Dans mon vortex il est vrai que tout se perd
Retrouver ta trace et mes repères… Next time

Aux heures délétères
Quand je me couche à l’envers et qu’il est tard
Demain je te promets plus un verre

Next time, idéal, next time…
Sur les rails, next time, idéal, next time…
Next, next, next time       x     4

 

 

Ministère des ondes

 

J’écoute de la musique tous les jours que dieu fait
Parfois pour me plonger dans les jours d’avant
Où alors au contraire pour aller dans le vent
Et planer sur le son comme des sables mouvants

ça fait plus de vingt ans que j’écoute les chants
Des vivants où des morts qui s’inscrivent dans le temps
Sur un sillon de cire au diamant/sous le poids d’un saphir

Je me réveille le soir je frappe au ministère des ondes
Je frappe au ministère du monde

Je monte un peu le son et c’est comme un aimant
Des fantômes dans le temps des vibrations dans l’air
Un orage magnétique une bande passante
De ces cavaliers fous perdus dans le désert

Tout est prêt tout est là plus qu’à télécharger
Des CD abîmés nos émotions gravés
Sur des clefs USB en des langues étrangères

Et moi je viens frapper j’ m’ adresse au ministère des ondes
J’ m’ adresse au ministère du monde
J’ m’ adresse au ministère des ondes
J m’ adresse au ministère du monde

Mélodies bucoliques des millions de rivières
J’ai appris par des mots par des potes par des femmes
De détours en détours il n’y a pas de hasards
Quand on aime on écoute on éteint pas la flamme

Allumée qui vacille sous les modes les déroutes
Le frisson du bonheur, c’est au rythme du coeur
C’est en suivant la route que nous n’aurons plus peur

De partir pour toujours direction ministère des ondes,
Direction ministère du monde
Direction ministère des ondes
Direction ministère du monde

 

 

On ne verra pas tout

 

 

On ne verra pas tout de ce qu’il adviendra
De nos murs de nos arbres de nos progénitures
On ne verra pas et l’on ne saura pas
Les promesses tenues les déceptions futures

Alors je plonge dans la vie, j’la  prends à bras le corps
Je cherche mon paradis, à la vie à la mort
A la lumière des poèmes parfois la nuit s’éclaire
Et quand je vis ce que j’aime, ma vie est éternelle

On ne verra pas tout des chants de la nature
De la fin de nos villes de la fuite des jours
On ne verra pas tout aveugles que nous sommes
Où va la course folle de chromosomes

Alors je plonge dans la vie, j’la  prends à bras le corps
Je cherche mon paradis, à la vie à la mort
A la lumière des poèmes parfois la nuit s’éclaire
Et quand je vis ce que j’aime, ma vie est éternelle

On ne verra pas tout nos vies sont un éclair
Qui surgit des nuages et plonge dans la mer
On ne verra pas tout des civilisations
Qui ne laissent derrière elles que quelques tas de pierres

Alors je plonge dans la vie, j’la  prends à bras le corps
Je cherche mon paradis, à la vie à la mort
A la lumière des poèmes parfois la nuit s’éclaire
Et quand je vis ce que j’aime, ma vie est éternelle

On ne verra pas tout de la technologie
Et si l’on s’aventure dans quelques galaxies
Que deviendra le sang qui coule dans nos veines
L’amour qui se répand comme autant de pollens

Alors je plonge dans la vie, j’la  prends à bras le corps
Je cherche mon paradis, à la vie à la mort
A la lumière des poèmes parfois la nuit s’éclaire
Et quand je vis ce que j’aime, ma vie est éternelle

On ne verra pas tout nos vies sont ainsi faites
Qu’elles se terminent un jour et qu’il faut faire avec
Il ne restera rien de nos brèves chimères
Pas même ton prénom qu’en silence j’appelle.

 

 

Pour que tu reviennes (en souvenir de Jean-Pierre Druinaud)

 

 Noyer les sirènes et purger ma peine
Déchirer les pages et tuer les anges
Dans le labyrinthe de la vie éteinte
Perdu au dédale de tes funérailles

Et pourtant j’avance, perdu sur la sphère
Et je m’émerveille même sans toi mon frère
Le jours m’ensorcèlent, il n’y a rien à faire
Si, juste se taire, pour que tu reviennes…

Je me souviendrai de tous tes visages
De ton amitié offerte en partage
Quand des nuits entières on jouait du jazz
Manouche, ton âme part en voyage.

Et pourtant j’avance, perdu sur la sphère
Et je m’émerveille même sans toi mon frère
Le jours m’ensorcèlent, il n’y a rien à faire
Si, juste se taire, pour que tu reviennes…

 Je n’oublierai rien et chanterai demain
La chanson qui donne rendez-vous plus loin

Et pourtant j’avance, perdu sur la sphère
Et je m’émerveille même sans toi mon frère
Le jours m’ensorcèlent, il n’y a rien à faire
Si, juste se taire, pour que tu reviennes…

 

 

Paris, ici où ailleurs

 

Tout le long des routes il y a des histoires
Moi dans la mienne coule la seine
Car j’ai aimé la vie là bas Paris c’est moi
Car dans mes veines coule la seine

Chaque nuit  comme un fantôme je m’promène
Je me revois traîner, traîner là bas, à Vincennes
Je remue mon destin vivre ici ou ailleurs
Rapporter la tour Eiffel dans une boule de neige

Pourquoi pas moi ? Comment faut faire pour lui plaire ?
Comme elle est belle, coule la Seine
Décor à vendre, artificiel, Paris putain…
Elle est la reine et moi demain

J’enfermerai la tour Eiffel, dans cette boule de neige
Et rentrerai chez moi à pied sur l’autoroute
Sur la bande d’arrêt d’urgence, je déposerai mes rêves
Et pourtant coûte que coûte, vivre ici ou ailleurs
Je remue mon destin, vivre ici ou ailleurs
J’ai du rentrer chez moi, vivre ici ou ailleurs
Je n’ai pas eu le choix, vivre ici ou ailleurs
Ça me remue les tripes, vivre ici ou ailleurs.

 

 

L’or des jours

 

Entre nos mains quelqu’un qui bouge
On dirait un bourgeon qui s’ouvre
Où l’aventure qui commence
A déjà tout à raconter

Comme un tissu qui se déchire
La peau qui craque une fêlure
Comment ça fait d’être vivant ?
Ça commence quand on respire

Quand le cœur s’agite, quand le cœur palpite
Que tout l’or des jours vient d’une seule pépite

On dirait que ça dure une heure
On dirait que tout l’ monde en meurt
Et dans notre règne animal
Il se peut que le feu s’en aille

Comme on avance dans le noir
Et que l’on veut trouver de l’or
Forcément on fait des erreurs
A courir après des lueurs

Quand le cœur s’agite, quand le cœur palpite
Que tout l’or des jours vient d’une seule pépite

Au ras de l’eau les libellules
Un monde habité de cellules
D’ou viendrait le sang vermeil
Où s’inventerait la vie nouvelle

Pour un mystère qui se déplace
Un monde qui défait des nœuds
J’ai enfin retrouvé la trace
Du bonheur au fond de tes yeux

Quand le cœur s’agite, quand le cœur palpite
Que tout l’or des jours vient d’une seule pépite

 

 

Ellie’s song

 

Je te verrai rouler dans les vagues
Je te verrai parfois dans les nuages
Au rythme des saisons de passage, tu grandiras

Tu chercheras des villes sous la mer
De petits villages au fond des déserts
Au rythme des oiseaux de passage, voyageras

De contes de fées en faits divers,
Sous le soleil ou sous la pluie
Aux sons d’orgues de barbarie de symphonies,
Sur le manège tourne ta vie, Ellie

Tu te laisseras glisser sur les pentes
Pour aller tout au bout de la descente
Au rythme d’éboulis, d’avalanches, relève-toi

De contes de fées en faits divers,
Sous le soleil ou sous la pluie
Aux sons d’orgues de barbarie de symphonies,
Sur le manège tourne ta vie, Ellie

Tu trouveras de vertes vallées
Des torrents de vie, plus qu’il n’en faudrait
Au rythme des frissons, des présages, tu partiras

De contes de fées en faits divers,
Sous le soleil ou sous la pluie
Aux sons d’orgues de barbarie de symphonies,

Sur le manège tourne ta vie, Ellie

 

Ma belle

 

Comme un rayon de soleil
Ton regard qui m’émerveille
Je pense à toi

Comme un baiser au réveil
Ta peau au goût de miel
Ma belle

Quand mes pinceaux s’en mêlent
Qu’ils me dessinent des ailes
Je pense à toi

Tous les matins tu m’éveilles
Il n’y a pas deux jours pareil
Ma belle

Tu sonnes j’ouvre et c’est toi
Allez entre et fais comme chez toi

Comme une odeur de cannelle
Quand la pluie fait l’ en arc en ciel
Je pense à toi

Y’a personne d’autres ici bas
Que je kiff autant que toi
Ma belle

Quand mes pensées s’affolent
Et sur ces quelques paroles
Je pense à toi

Là sur ton piédestal
Où à l’horizontal
Ma belle

Tu sais je veux vivre avec toi
Allez entre et fais comme chez toi

 Tu t’installes sur le sofa
Je m’assieds en face de toi
La vie est belle

Tu me dis : «  mon amour
Je ferai n’importe quoi
Pour toi »

J’ai ta main dans ma main
Nous ne disons plus rien
Ma belle

Je me resserre un verre
Déjà tu lèves les yeux
Au ciel!

Ça y est je vais vivre avec toi
Allez entre et fais comme chez toi