Le 1 septembre dernier, j’ai eu la chance d’aller jouer en Espagne à Saragosse. La soirée était organisée par l’Institut Français en partenariat avec un lieu de vie et de musique Espagnole en plein centre de Saragosse, tout près de la merveilleuse Plaza del Pilar ! : « La campana Underground ».
J’ouvrais la soirée suivi de Théa, puis d’El Brindador.
Après un réveil à 7h30 du matin et quelques cafés environ 5h de route m’attendent gentiment ! 5h de route donc 6h de voyage. Et quel voyage ! Le GPS choisit pour moi un itinéraire qui passe par Pau pour ensuite franchir les Pyrénées en passant notamment par Laruns et le col du Portalet. Je redescends ensuite par des plaines rocailleuses pour rejoindre Saragosse en laissant derrière moi ces formes majestueuses aux couleurs ocres : la montagne aux contours d’un corps humain allongé, formes féminines dont j’attendrai presque de les voir se soulever dans une respiration calme et confiante. L’émotion de la route m’a saisi à plusieurs reprises mais je suis sujet à cela : le défilé des paysages qui m’envahit, l’adrénaline d’un concert approchant sont un cocktail détonnant pour voyager dans mes pensées et me sentir en vie !
J’arrive enfin et très vite me voilà rassuré par un accueil chaleureux de l’Institut (Laure, Priam, Eric…). Puis le taulier de la Campana Underground Edouardo, accueillant et qui connaît son affaire : la cave voûtée est joliment équipée d’un plafond sonore et lumineux ! Rassuré donc et maintenant la phase d’installation : les balances ! Réglage du son re-connection avec les sensations vocales et guitaristiques. Réveil du corps engourdi par la route et la fatigue rempli de paysages extatiques. Concert dans 1h30, finis les rêveries, retrouver de l’énergie, gestion des flux de stress et de confiance, concentration.
La soirée peut démarrer et je sui heureux d’y être le public habite cette cave tout naturellement, un bric à brac de gens assis, debout, tous les âges, des couples, des solitaires, des enfants aussi. Beaucoup de chaleur et de respect dans l’écoute et le regard de ce public ! Merci !
Je découvre ensuite les chansons folks et planantes de Théa puis les incantations pop d’El Brindador et je pense à Neil Young, David Byrne, Richard Hawley : la classe.
J’aime tout dans ces aventures de concerts solo : jusqu’au moment où ça y est, tout ça pour ça, c’est passé ! Je laisse infuser l’adrénaline jusqu’à ce qu’elle disparaisse pour laisser place à un apaisement, une fierté aussi d’avoir été au bout, franchi des montagnes au sens propre et figuré pour cette fois-ci ! La soirée se poursuit : belle rencontre avec Eric El Brindador et les membres de l’Institut Français… 2h du matin je traverse la plaza del Pilar conduit par Eric qui ne me laisse pas passer à côté de tant de beauté.
Nous finirons dans son bar de prédilection c’est le milieu de la nuit mais ça ressemble au jour en Espagne. Retour à Bordeaux dés le lendemain matin, je reprends la même route mais c’est différent à l’envers, allant vers !
A bientôt j’espère. Sur la route !
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